Le virus Zika a été détecté pour la première fois en Afrique puis isolé en 1947. En 2015, le Brésil a fait état de plusieurs cas de contamination et le virus s’est rapidement propagé au reste du continent américain.

Au Brésil, le Nordeste a été durement touché car c’est une région pauvre au climat tropical infestée par le moustique Aedes aegypti qui transmet le virus à l’homme.

Peu de temps après les premières contaminations, des milliers de bébés sont nés atteints d’une grave maladie, la microcéphalie, qui se caractérise par un périmètre crânien inférieur à la normale et un développement déficient du cerveau. Le gouvernement brésilien a déclaré l’état d’urgence et plus de 200 000 soldats ont été déployés pour éradiquer le moustique Aedes, également vecteur de la dengue et du chikungunya.

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Ce moustique sévit surtout dans les zones habitées et se reproduit dans les eaux stagnantes. Aussi les habitants des quartiers défavorisés, dépourvus de systèmes d’assainissement et de collecte des ordures, en subissent-ils particulièrement la présence.

La plupart des personnes infectées par le virus ne s’en rendent même pas compte car les symptômes sont souvent bénins et de courte durée. Mais des scientifiques ont démontré que lorsqu’une femme contracte le virus pendant sa grossesse, le fœtus peut être atteint de microcéphalie ou souffrir de graves lésions cérébrales. Ces grossesses aboutissent souvent à une fausse couche. De nombreux bébés meurent lors de l’accouchement ou dans les heures qui suivent. Ceux qui survivent ont besoin de soins médicaux constants, de kinésithérapie et d’exercices visant à stimuler leurs facultés intellectuelles.

Mais dans des pays comme le Brésil, où les systèmes sanitaires sont insuffisants, beaucoup de familles, particulièrement dans la région pauvre du Nordeste, ne peuvent avoir accès à de tels traitements.

Felipe Dana

Felipe Dana

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© Renata Brito
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