Beaucoup d’Américains pensaient que le Président John F. Kennedy avait provoqué un renouveau de confiance dans l’Etat comme institution facilitatrice et non plus uniquement comme entité fantoche servant les intérêts des privilégiés et des puissants. Avant qu’il ait eu la possibilité de mettre en pratique ce principe, un assassin mit un terme à sa vie.

Cinq ans plus tard, lorsque Bobby tenta de faire revivre cet espoir en promettant de remettre à plat les institutions publiques, le cœur des Américains se remit à palpiter et l'excitation fut à son comble. Mais le drame frappa de nouveau. Le coup fut terrible. L'espoir naissant se brisa et ceux qui avaient le plus besoin de rêver s'entassèrent sur les voies ferrées autour du dernier train qu'allait jamais emprunter Robert Kennedy. Stupéfaits et incrédules, ils suivirent du regard cet espoir, enfermé dans son cercueil, disparaître pour toujours de leur vie.

Paul Fusco

portrait_fusco_thomasdworzak_magnum.jpg
Voir les archives