Éditorial du directeur
Parce qu’il tourne encore moins rond que d’habitude, le monde n’a jamais eu autant besoin de Visa pour l’Image. Plus encore qu’il y a trente-sept ans, lorsque nous lancions ce projet auquel personne ne voulait croire.
Longtemps, la principale critique faite au festival était d’être trop sombre, trop violent, trop pessimiste. Nous n’étions, malheureusement, qu’un peu trop en avance sur notre temps. Le monde va mal, et cette fois ce sont tous les autres qui le disent. Partout. Tout le temps. Le journalisme est un métier en première ligne face à toutes les mauvaises nouvelles de la planète. Alors, parfois, certains sont tentés de surjouer le catastrophisme, de capitaliser sur le drame, d’exciter la rumeur et d’attiser la panique. Pas nous.
Lors des soirées de projection au Campo Santo ou sur nos lieux d’expositions, nous maintiendrons notre cap : montrer le meilleur du photojournalisme. Des informations nuancées et vérifiées, provenant du terrain et non des réseaux sociaux ; des images faites par des humains et non par l’IA générative.
Après bientôt quarante ans de précieuse collaboration avec la ville de Perpignan et nos autres fidèles partenaires, je compte plus que jamais, accompagné de mon équipe emmenée par Delphine Lelu, continuer de faire vivre, évoluer et rayonner le festival et les photographes qui font sa richesse.
Avec de nouveaux projets que j’aurai le plaisir d’annoncer dans les mois et les années à venir.
Jean-François Leroy
18 avril 2025