À Los Angeles, en Californie, chaque jour apporte son lot de dangers. Là où s’affrontent les gangs, personne n’est à l’abri, même les plus innocents. Une fois le couperet tombé, la vie des victimes, quelles que soient leurs origines ethniques ou sociales, ne sera plus jamais la même. Des blessures qui ne guérissent jamais tout à fait. Une vie entière de traumatismes physiques et psychologiques. Pour ceux qui restent – victimes mutilées, famille et amis de la personne tuée – la vie tourne au cauchemar et il leur faut des années pour surmonter leurs douleurs physiques et émotionnelles.

Cette violence absurde fait souvent la une des journaux, mais uniquement sur les jeunes qui s’entretuent pour des histoires de drogue. Les vraies victimes, elles, sont la plupart du temps oubliées, alors qu’elles sont le reflet du préjudice humain causé par la violence des gangs.

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Josue Hercules, 5 ans, a été touché par une balle perdue et le trottoir porte toujours la trace de son sang. Rose Smith n’a pas la force de dire à ses enfants qu’elle ne retrouvera jamais l’usage de ses jambes. Shameka Harris se demande pourquoi les balles ont touché sa fille, et pas elle.

Ces épreuves peuvent avoir différentes répercussions sur la vie des victimes. Certaines plongent dans les affres de la dépression, luttant pour préserver leurs relations, leur emploi et leurs espoirs. D’autres militent pour changer les lois. D’autres encore n’ont pas les moyens de quitter leur quartier et passent devant la scène du crime tous les jours. Ces victimes partagent un danger bien particulier – et dans les quartiers les plus chauds de Los Angeles, c’est la norme.

Barbara Davidson

Barbara Davidson

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