C’est au cours de mon premier voyage au Sahara que je suis devenu photographe-documentariste. Alors âgé d’une vingtaine d’années, j’ai été bouleversé et inspiré par la ténacité de ceux qui vivent dans cet environnement si difficile.

J’ai surtout travaillé dans ce que l’on appelle les « hinterlands », ces arrière-pays où vivent des êtres endurcis par le temps et fiers de leurs traditions culturelles. J’ai voulu immortaliser l’expression de ces peuples fascinants qui, malgré les difficultés auxquelles ils font face tous les jours pour assurer leur survie, accueillent la vie à bras ouverts.

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Cependant, ces arrière-pays n’ont pas été épargnés par la marche du temps. En effet, l’avancée de la mondialisation a ébranlé les fondements de ces cultures précieuses que j’ai eu la chance de photographier. Le monde me paraît tendre vers l’homogénéité, l’uniformité. Toutes les variations intéressantes et uniques de l’expérience humaine semblent disparaître au profit de l’efficacité et de la facilité. Assurément une grande perte pour nous tous.

Malgré tout, le sentiment d’appartenance culturelle subsiste. Le XXIe siècle sera celui de la mondialisation et, par opposition, de la renaissance des religions aux quatre coins du monde, d’une redécouverte de l’identité culturelle par le biais de traditions religieuses millénaires. J’espère pouvoir continuer à témoigner de cette résistance culturelle, de cette expression du sentiment religieux et de la relation que maintiennent les hommes avec l’environnement dans lequel ils vivent.

Kazuyoshi Nomachi

Kazuyoshi Nomachi

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