En place depuis 62 ans après son adoption par référendum en 1958, la Constitution de la Ve République française et les institutions qui garantissent son respect ont longtemps été rattachées à l’image d’une ère de progrès, d’une France forte et dynamique.

« Un des caractères essentiels de la Constitution de la Ve République, c’est qu’elle donne une tête à l’État », disait Charles de Gaulle à propos du texte dont il avait confié la rédaction à son futur Premier ministre Michel Debré. Pourtant, en France, on sait ce que l’on fit subir par le passé aux têtes de l’État…

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Aujourd’hui, la Ve semble au bord de l’asphyxie. La crise économique persistante, le sentiment d’une société à deux vitesses voire multi-fracturée, la concentration du pouvoir, les attaques terroristes, la montée du populisme, la crise des gilets jaunes mettent à mal ses fondements. Et la pandémie de Covid-19 n’a fait qu’aggraver les maux de la Ve.

À travers les soubresauts de la vie politique et sociale, ce travail interroge la représentation de la République française aujourd’hui.

Le quinquennat d’Emmanuel Macron, bien souvent marqué par le centralisme et le caractère « jupitérien » du chef de l’État, arrive bientôt à son terme. La question de notre mode de gouvernance, passée au second plan pendant la crise sanitaire, risque de se poser à nouveau en 2022, avec d’autant plus de force que les institutions ne semblent plus en mesure d’apporter des solutions aux crises que nous traversons.

Guillaume Herbaut

Je tiens à remercier le service photo du journal Le Monde qui m’a soutenu depuis le début de ce projet.

Guillaume Herbaut

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© Richard Dumas
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