L’URSS n’était pas seulement un territoire vaste et reclus, limité géographiquement par des frontières qui s’étendaient du cœur de l’Europe aux confins de l’Asie, mais aussi un immense puits de souvenirs ou plutôt de « contre-souvenirs » : une vision utopique devenue cauchemar antinomique durant près d’un siècle. L’histoire du communisme constitue LE grand récit du vingtième siècle.

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Pour beaucoup de ses habitants, l’Union soviétique existait, comme le souvenir de leur enfance, tel un conte de fée où la plupart des réalités de la vie restaient occultées. Lorsque le mur de Berlin tomba, il entraîna dans sa chute l’illusion créée par cette utopie.

Mais le temps passe et transforme les mémoires. Les ex-Sovietiques ont confondu les souvenirs de leur innocente jeunesse avec la vision utopique de leur nation, incapable de faire face à son histoire, et sont ainsi devenus nostalgiques de cette tragédie. Par mon travail, j’ai tenté de rechercher et de présenter tant cette réalité masquée, que l’affirmation de l’espoir, qui ne devrait jamais être abandonné.

Je dédie cette exposition à mon ami photographe, Nikolai Ignatiev 1955-2004

Jason Eskenazi

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