dans blog

A l'attention des photographes projetants

par Vincent Jolly

j7p9154.jpg
MAZEN SAGGAR_2016

L’année dernière, alors que nous nous entretenions avec Olivier Laurent au sujet des projections, l’ancien directeur photo de Time Lightbox aujourd’hui au Washington Post a évoqué un problème qu’il nous paraissait important de partager avec vous.

"En amont du festival cette année, sur les 110 sujets projetés, je n'ai reçu que quatre emails de photographes me disant : 'Mon sujet est projeté ce soir là, est-ce que nous pouvons nous voir après pour en parler.' Je reçois peut-être quatre emails alors qu'il y a 110 sujets projetés. C'est 1% à peine. Je trouve ça assez bizarre. On a tendance à beaucoup parler des expositions, mais une projection c'est super important aussi. Tout le monde est là. Hier dans les gradins, il y avait des directeurs photos du monde entier qui pendant 3 minutes vont voir un sujet et rien d'autre. Tous les photographes devraient capitaliser à fond là-dessus. Certains dépensent 1500€ pour venir à Visa pour l'image voir leur projection : et j'en vois qui passent toute la journée au Café de la Poste, peut-être parce qu'ils ne savent pas où aller. Ce qu'il faut qu'ils se disent, c'est que pour un directeur photo, le fait qu'un sujet soit projeté signifie qu'il a déjà passé une sorte de pré-sélection : celle du festival. Donc on est sûr de ne pas perdre de temps. C'est comme quand on me demande si intégrer une agence est une bonne idée ou pas : ça dépend. Entrer dans les 'Emerging Talents' de Getty Images, c'est très bien si on se sert de ça pour ouvrir des portes qui sont parfois très difficiles à ouvrir. Sinon, ça ne sert pas à grand chose."