Dès le 9 novembre, au lendemain du passage de la dépression, une équipe de l’AFP rejoint la ville martyre de Tacloban après avoir réussi à embarquer dans l’un des premiers avions militaires philippins en partance pour la région sinistrée. Elle a 24 heures d’avance sur la concurrence et débarque dans un environnement de fin du monde. Haiyan a frappé plusieurs provinces orientales de Leyte et Samar, avec des vents atteignant des pointes à 315 km/h, devenant ainsi l’un des typhons les plus violents jamais enregistrés depuis des décennies. Le bilan humain s’élève à plus de 8 000 morts et disparus.

« Nos journalistes se sont retrouvés dans une sorte d’enfer : pas de courant pour alimenter les ordinateurs, pas de réseau pour les portables, sans parler de l’absence d’eau et de nourriture, au milieu d’une population meurtrie et totalement démunie », explique Marc Lavine, rédacteur en chef pour la région Asie-Pacifique. La découverte d’un générateur de l’armée philippine près de l’aéroport local, dans une bicoque en ruines transformée en poste de commandement, va fournir aux reporters l’électricité nécessaire à la transmission de leurs images.

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« Ma mission à Tacloban n’a duré que six jours. Mais en termes de leçons de vie, j’ai l’impression d’avoir pris quinze ans » : ce témoignage d’Agnès Bun, JRI de l’AFP basée à Hong Kong, résume à lui seul la force des reportages de l’Agence sur les effets du typhon Haiyan aux Philippines. Cette exposition réunit le travail de cinq reporters-photographes de l’AFP dont les images témoignent de l’ampleur de la catastrophe et de la détresse des survivants.

• Philippe Lopez, travaille en Asie pour l’AFP depuis 14 ans. Sa collaboration avec l’Agence a débuté en 1999 alors qu’il était photographe free-lance au Cambodge. En 2000, il entre au bureau de Phnom Penh et deux ans plus tard il rejoint le bureau de New Delhi. En poste au bureau de Shanghai de 2009 à 2011, il est désormais basé à la direction régionale de Hong Kong. Philippe est l’auteur de l’image de la procession religieuse qui s’est vu décerner le premier prix Spot News Singles du World Press Photo. • Noel Celis, photographe philippin basé à Manille, a travaillé dès 2005 pour des journaux locaux. Il rejoint l’AFP en 2009 en tant que correspondant photo. Il était l’un des premiers photographes présents aux Philippines après le passage du typhon Haiyan. Sa photo d’une survivante au milieu des décombres a fait la couverture de Time Magazine. • Teodoro Aljibe, photographe philippin, a commencé sa carrière en 1983. Pigiste pour des magazines philippins, il rejoint l’agence de presse japonaise Kyodo en 1991. Il rejoint l’AFP en tant qu’éditeur photo en 2001, et devient chef des photographes en 2009. • Nicolas Asfouri, photographe danois né à Beyrouth, travaille pour l’AFP depuis 14 ans. Tout d’abord pigiste, il devient responsable photo pour le Portugal en 2005. Il est reporter-photographe en Thaïlande depuis 2008. • Odd Andersen, photographe norvégien, débute la photographie à l’âge de 12 ans. À 18 ans, il rejoint le quotidien Dagbladet. Il entre à l’AFP en 1997 et couvre la Bosnie, devient responsable pour l’Afrique australe et prend ensuite le poste de chef des photographes pour la Grande-Bretagne et l’Irlande. Il est depuis chef des photographes pour l’Allemagne et les pays scandinaves.

Teodoro Aljibe

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Noel Celis

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Nicolas Asfouri

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Odd Andersen

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© Fabrice Coffrini / AFP
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Philippe Lopez

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