L’exposition « The Children of Sorrow » entend donner aux protagonistes des réalités sociales les plus négligées par la communauté internationale, une voix pour leur permettre de se faire entendre. C’est un cri qui nous interpelle et nous rappelle que ces réalités qui, jadis, firent les gros titres dans le monde entier, aujourd’hui sont tombées dans le piège de l’oubli et de l’indifférence générale. Un simple oubli, si bien qu’à présent, une deuxième génération est victime de problématiques dont on ne se souvient plus et qui malheureusement continuent de tuer.

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La guerre en Tchétchénie, le conflit en Colombie, la purification ethnique au Darfour ou la violence en Ouganda ne sont que quelques exemples de conflits armés qui semblent ne plus exister face à l'omniprésence de la guerre contre le terrorisme. Des problèmes immuables tels que l'exploitation des enfants ou l'épidémie du SIDA ne font plus les gros titres et pourtant le nombre des victimes de ces fléaux ne cesse d'augmenter et d'alimenter les statistiques que nous présentent chaque année les organisations internationales. D'autres réalités telles que le cancer dans les pays du tiers monde, les répercussions de la fin de l'accord sur les médicaments génériques ou encore le désintéressement face à la situation des indigènes d'Amérique Latine sont autant de réalités qui n'intéressent pas car elles ne touchent que le tiers monde. L'exposition « The Children of Sorrow » tente avant tout de faire comprendre qu'une nouvelle génération de victimes de toutes ces réalités tombées dans l'oubli est en train de grandir dans l'indifférence collective la plus totale.

Alvaro Ybarra Zavala

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