La centrale nucléaire de Tchernobyl, en Ukraine, a fermé définitivement ses portes le 15 décembre 2000. On voudrait croire à la fin du cauchemar déclenché par l’explosion de son réacteur IV le 26 avril 1986, qui dispersa sur tout l’hémisphère Nord un «nuage» cinq cents fois plus radioactif que la bombe d’Hiroshima.
Mais il est encore loin le temps où l’on pourra jeter aux oubliettes de l’Histoire cet accident qualifié par l’ONU de «désastre radiologique et environnemental sans précédent». Car rien n’a été réglé. Depuis quatorze ans, l’irradiation ne cesse de tuer, comme la plus sournoise des épidémies. Dans l’indifférence quasi générale ou le non-dit organisé.

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Pire, la centrale demeure excessivement dangereuse. La catastrophe a été causée par seulement 3% du carburant radioactif contenu dans le réacteur incendié.
Le reste, environ 190 tonnes de poison pur, est enseveli sous un «sarcophage» à l'étanchéité plus que douteuse que la communauté internationale va tenter de «stabiliser» dans les années à venir. Une solution au rabais pour laquelle on a péniblement réuni 760 millions de dollars, même pas le coût d'une semaine de frappes aériennes au Kosovo !

De longues semaines d'enquête pour des révélations et des documents exclusifs, au coeur même de la centrale...

Jean-Luc Moreau

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