60ème anniversaire du bombardement atomique de Hiroshima Et la lumière fut… …si cruelle, si meurtrière, si fatale.

8h15, lundi 6 août 1945. Dans le ciel radieux d’été, « Little Boy » est larguée. La bombe atomique explose à 580 mètres au-dessus de Hiroshima. Alors, l’inimaginable survient : le « sourire du diable », un éclair aveugle sans pareil, un embrasement immense, une boule de feu de 10 000 degrés et de 380 mètres de diamètre, un souffle gigantesque de 1500 km/h, une onde de choc qui court à 1000 km/h, une ville soulevée de terre et 200 000 habitants pulvérisés en 9 secondes.

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Hiroshima n’est plus que cendres, brasiers, cris, agonies, cadavres, débris d’hommes et de fantômes hurlants, les bras levés, soufflés de douleur. Et puis, bientôt, la pluie – noire, épaisse, huileuse – tombe jusqu’au soir et finit d’irradier les derniers survivants qui, assoiffés et brûlés, boivent la mort. Nous les avons retrouvés, les « irradiés ». Ce sont les derniers « hibakusha ».

Extrait du reportage « Hiroshima » de Virginie Luc et Caroline Gaudriault. Publié dans Paris Match, Stern, Time Magazine, Sunday Times Magazine, OGGI et Hola…

Gérard Rancinan

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