
Euromaïdan ou la culture de la confrontation
Maxim Dondyuk
Lauréat·e : Visa d'or de la Ville de Perpignan Rémi Ochlik 2014
Le mouvement Euromaïdan a débuté le soir du 21 novembre 2013. Ce jour-là, le président ukrainien annonce qu’il ne signera pas l’accord d’association avec l’Union européenne. Des milliers d’Ukrainiens descendent alors exprimer leur désaccord sur la place de l’Indépendance (Maïdan Nézalejnosti).
Ce mouvement pro-européen, entièrement pacifique, aurait fini par s’affaiblir au bout d’une semaine ou deux, mais c’était compter sans les erreurs à répétition du gouvernement qui ont changé le cours des événements. La répression violente exercée à l’encontre des manifestants et les actes de provocation ont poussé les Ukrainiens à rejoindre en masse le mouvement et à occuper la place principale de Kiev pour réclamer le respect de leurs droits, la fin du régime en place et le départ de l’élite politique au pouvoir.
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Euromaïdan s’est alors transformé en un spectacle grandiose de tous les contrastes (le bien et le mal, le clair et l’obscur, la noirceur étouffante d’une épaisse fumée et l’éclatante blancheur de la neige), une fresque révolutionnaire où le sinistre et le sanglant se mêlent à des scènes d’un esthétisme visuel frappant. En ce sens, Euromaïdan a été une révolution des plus magnifiques, digne d’un film hollywoodien !
J’ai essayé, avec ces photographies, de montrer l’ampleur des événements qui se sont déroulés à Kiev. Je n’arrivais souvent plus à distinguer la réalité de la fiction. Certaines scènes de combat n’étaient pas sans rappeler les terribles guerres du passé mais, dans le froid et les flammes, la place de l’Indépendance paraissait presque irréelle. Kiev l’insouciante, la tumultueuse, était méconnaissable.
*Maxim Dondyuk et Irina Kolomyets *