Grand Prix 2006 CARE International du Reportage Humanitaire soutenu par sanofi-aventis

Le nombre d’enfants dans les prisons philippines, est estimé à 68 000 par an. Quelques uns sont à peine âgés de neuf ans. La plupart sont détenus illégalement pour des infractions mineures, beaucoup sont détenus sur de simples suspicions et les procès judiciaires sont longs. Les plus jeunes sont sujets aux abus sexuels des gardiens de prisons et des autres prisonniers. Les cellules sont surpeuplées : des prisonniers restent debout pendant que d’autres dorment à même le sol. Les maladies se répandent rapidement et les enfants sont les plus vulnérables.

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C’est en travaillant pour le « charity Jubilee Action », afin de monter leur rapport global et leur campagne « Enfants derrière les barreaux – Nous devons agir » que je suis entrée incognito en me faisant passer pour un travailleur humanitaire, que j’ai obtenu le droit d’accès exclusif dans les prisons des Philippines. J’ai été en mesure de capturer une série d’images qui montrent une réalité où, loin des yeux de la société, les enfants sont illégalement emprisonnés sans aucun moyen de défense dans des conditions qui ne peuvent être que décrites comme « Victoriennes ». J’ai vu des enfants détenus dans des prisons surpeuplées et inhabitables. Dans des cellules inondées, trempées, avec très peu de lumière, suffocantes de chaleur, à l’air vicié. La santé de ces enfants en est affectée. La plupart des enfants que j’ai vus, ont des problèmes cutanés après des mois, voire des années enfermés dans ces conditions ; conditions qui les mènent à la dépression et au désespoir. Les prisons pour adultes ne sont pas des endroits pour enfants.

Hazel Thompson

Hazel Thompson

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