Shanghai est historiquement la ville-phare du développement économique de la Chine. Depuis une dizaine d’années en particulier, la ville connaît une transformation urbaine effrénée. Shanghai est devenue l’un de mes lieux d’expérimentation photographique. En 1995 d’abord, pour enregistrer la destruction des quartiers anciens de la ville. Puis en 2002, pour y suivre l’évolution architecturale qui caractérise un pays en pleine mutation.

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Frise de photographies d’architecture périurbaine qui alternent avec des affiches paysagères idylliques couvrant les murs d’enceinte des chantiers de construction, l’ensemble photographique s’est construit entre documentaire et fiction : décor décontextualisé, vallons suisses et ensembles post-modernes se mêlant, criques caribéennes et façades fadement fardées se succédant.

Dans le mouvement mêlé de la marche et de la vision hallucinée, cette frise sera-t-elle la carte postale de nos rêves mondialisés, l’enceinte parfaite d’un territoire d’architecture généralisée ?

Commande du Centre National des Arts Plastiques - Ministère de la Culture et de la Communication.

Édith Roux

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