Christine Spengler décide de devenir reporter de guerre un jour de 1970 où, au Tchad, accompagnée par son jeune frère Eric, elle prend sa première photographie de combattants toubous, pieds nus, tirant à la kalachnikoff contre les hélicoptères français. Dès lors elle se fait une place dans le monde si masculin du reportage de guerre et ne cesse de témoigner des causes justes et de se plonger au sein de l’horreur du bout du monde. Mais son regard de femme la différencie des autres photographes, rejetant tout sensationnalisme, elle photographie surtout les survivants.

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Son premier reportage sur les enfants d’Irlande du Nord est publié dans Life et Paris-Match. Elle est désormais sur tous les fronts, couvrant la guerre du Vietnam, les bombardements de Phnom-Penh par les khmers rouges au Cambodge, suivant les combattants du front Polisario au Sahara occidental, partageant le quotidien des Iraniennes sous Khomeiny, et plus récemment, celui des femmes afghanes opprimées par les Talibans.

Beaucoup de ses images sont devenues des icônes ; elle n’avait pas eu jusqu’ici un grand livre qui reprenne son parcours en photographie. La vie palpitante de cette femme dont la destinée s’est jouée autour de la disparition de son frère Eric, intéresse Hollywood qui souhaiterait en faire une adaptation cinématographique. Depuis les années 70, Christine Spengler a été au cœur des conflits qui ont traversé l’histoire contemporaine. Elle a exposé ses images dans le monde entier et a publié son autobiographie intitulée Une femme dans la guerre en France et en Espagne, le pays de son enfance. Elle publie en outre chez Marval en avril prochain, Vierges et Toreros.

Exposition réalisée avec le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication.

Christine Spengler

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