Conçu pour transporter 470 000 barils de « brut du Dakota » par jour, l’oléoduc DAPL (Dakota Access Pipeline) devait initialement passer à 16 kilomètres au nord de la ville majoritairement blanche de Bismarck. Sous la pression de la population locale, ce projet a été suspendu. Le tracé de l’oléoduc a été modifié, mais sans consulter les peuples autochtones. Le nouveau tracé empiète sur les terres du nord de la réserve sioux de Standing Rock ; il menace des sites funéraires sacrés et doit passer sous le fleuve Missouri, source d’eau potable pour les Sioux.

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Larry Towell s’est rendu sur le campement qu’ils ont organisé pour s’opposer au projet. C’était le plus grand rassemblement d’Amérindiens depuis plus d’un siècle : ils étaient environ 5 000 de plus de 200 tribus autochtones, rejoints par des militants écologistes et défenseurs des droits des Amérindiens venus exprimer leur solidarité.

Le 4 décembre 2016, l’administration Obama a annoncé la suspension du chantier. Deux mois plus tard, sur ordre du président Trump tout juste investi, des policiers lourdement armés à bord de véhicules blindés ont pénétré dans le camp, procédant à des arrestations ou forçant les manifestants à battre en retraite jusqu’à la surface gelée de la rivière Cannonball.

Larry Towell

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