La série Contaminations, exposée ici à Visa pour l’Image en 2018, proposait une réflexion sur des pollutions industrielles irrémédiables transformant, pour des siècles, des territoires en zones impropres au développement de la vie. Je suis rentré de ce tour du monde réalisé pour ce travail profondément changé, imprégné par l’urgence environnementale : mobilisé.
J’ai cherché alors comment aborder la représentation du changement climatique. Nous le savons, l’ours polaire dérivant sur son iceberg qui fond ne réussit pas à sensibiliser l’opinion. Ces images sont sûrement trop lointaines, elles ne parviennent pas à affecter nos préoccupations intimes ni à changer nos modes de vie. Les catastrophes se multiplient sous nos yeux, dans le flux permanent des images.
En enquêtant sur la catastrophe des incendies de la ville de Paradise en Californie, j’ai pu constater combien, malgré l’information permanente que nous recevons sur le sort global du monde, la sidération et le déni restaient de mise. Mais alors, quel langage photographique trouver pour traduire le global dans l’intime ?

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Samuel Bollendorff

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©Guillaume Herbaut / Institute
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